17 mai 2009

Film bancal mais tellement bête et drôle

Nacho libre 
by Jared Hess, with Jack Black (2006) 

Un orphelinat au Mexique, sous la garde de moines ; peu d'argent pour offrir des repas décents aux enfants, hélas, peu d'argent pour assurer la simple survie de la petite communauté. Mais le cuisinier cache une singulière passion sous sa robe de bure : la lucha libre, le catch mexicain, véritable religion aux idoles masquées. Le soir, Ignacio devient donc Nacho, luchador masqué cherchant à se créer une place dans le circuit de la lucha libre...

Qu'il est impressionnant de découvrir de telles comédies à la finition improbables : clichés basiques mélangeant monastère & lucha libre, dialogues souvent décousues, sautes de scénario donnant parfois une impression de montage étrange. Mais le film assume son objectif premier, comédie loufoque et sans prétention centrée sur le charisme et la puissance comique de Jack Black ; qu'importent les costumes kitsch, la moustache ou les situations étrangement ficelées, Jack Black glisse toujours un regard ou une posture pour dérider le spectateur. Une longue succession de scénettes et de sketchs naviguant autour du postulat de départ, simple véhicule pour le comédien, assumant totalement son jeu outré ; irritant pour les amateurs de subtilité, assurément, mais réjouissant pour ceux acceptant de mettre de côté toutes les faiblesses du film.

Et peu à peu, le rythme saccadé du film génère une étrange impression d'absurde ; le côté décousu du récit devient un écrin idéal pour les scènes plus stupides les unes que les autres, comme une série de performances volontairement bêtes et bancales. Une fois mis de côté toute aspiration à la profondeur, c'est avec un grand sourire aux lèvres que l'on déguste les matchs de catchs burlesques et ridicules.


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