by Department of Eagles (2009)
Roulement grinçant de guitare, une marche au pas presque dansante sur laquelle hululent une douce voix caverneuse ; assemblage en patchwork doux, et tout naturellement surgissent des soldats de plomb en tissus, s'en allant à la guerre en flottant devant l'horizon remplie aux crayons de couleurs.
Une guerre de poupées, c'est amusant, les hautes toques de fourrure noire face aux masques de velours rouges, les visages pâles éberlués contre les jolies cuisses aux hautes chaussettes ; les bombardes contres les mitraillettes. Un grand jeu dans le jardin, une première guerre mondiale où les filles s'habillent en rouge, mais continuent à danser, car les garçons ne comprennent rien aux vrais jeux et aux divertissement véritables. Qu'ils continuent à jouer à l'amputation ou à jeter les cadavres d'un brancard à l'autre, rien ne vaut une belle chorégraphie ; et ce même si le fantôme au drap blanc n'est pas dans notre camp.
Bien entendu, il faut bien finir par s'affronter, cela sert à cela un champ de bataille. A faire couler le sang. Et l'on n'est plus aussi naïf qu'en 1914, on a la télévision et internet et les terroristes du 11 septembre, on sait ce que c'est que mourir au combat.
Alors le sang gicle à grande gerbe et l'on se tord ; et les poupées sont mortes.
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