par François Truffaut, avec Jean-Pierre Léaud (1968)
Antoine Doinel quitte l'armée et saute de boulots en boulots, courant au rythme de Jean-Pierre Léaud et des facéties de François Truffaut. Veilleur de nuit, réparateur télé, vendeur de chaussure, et surtout détective privé au sens de la filature aigu : relever le col, courir vers une porter cochère, port de la casquette, discrètement derrière un arbre ou se glissant dans une cabine téléphonique, c'est la finesse féline d'une panthère rose qui souhaiterait qu'on remarque et salue sa discrétion ostentatoire. Antoine, voyons !
Quel bonheur de voir Jean-Pierre Léaud remettre sans cesse vers la gauche sa mèche longue, dans mouvement de la main droite qui passe courbe par dessus son front. L'entendre courir et découvrir encore cette voix qui bafouille, la rapidité des mots, cette improvisation et cette liberté, parfaitement cadrée dans les images au rythme juste. Pas grand chose de plus, peut-être, qu'une longue course-poursuite de métiers en emplois et de filles en femmes mariées ou en putes, mais une course-poursuite réjouissante, comme cette capacité à tenir presque deux minutes en répétant trois prénoms devant sa glace.
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