17 septembre 2010

Caribou revient au Babylone d'Ottawa et danse, danse

Caribou in concert
Babylon, Ottawa - September, 15th, 2010

Même chansons, même lieu, à peine quatre mois d'écart - et pourtant, le concert de Caribou en septembre sonne différemment de celui de mai. Peut-être est-ce aussi dû à ma position au cours de la foule et non à cinquante centimètre du batteur, comme il y a quelques mois, quand le spectacle visuel m'avait fasciné, l'agencement méticuleux des morceaux. Ce point de vue joue certainement. Mais la tournée des festivals européens et le rodage des nouveaux morceaux doit également être à l'origine de cette tonalité plus dansante et débridée.

En mai, David Snaith jouait un rôle mi-chef d'orchestre, mi-homme orchestre : lançant des boucles, passant du clavier à une petite batterie, chantant, contrôlant ses trois partenaires du regard pour synchroniser au mieux les différentes strates des morceaux, les entremêlements de rythmes, les bourdons de guitare. Un set mêlant les différentes époques du projet Caribou, un long tunnel psychédélique envoûtant, les textures doucement disco suivant doucement les chansons plus 60s de l'album Andorra.

Mais cette fois-ci, le quatuor Caribou est accompagné d'un quatuor de cuivre : trombone, deux saxo, une flûte traversière. David Snaith n'a plus besoin de s'occuper des trilles de flûte ou de certains sons, qui surgissent maintenant live, et l'effet est plus débridé. D'autant que le set semble d'avantage mettre en avant les morceaux du dernier album Odessa, ses sonorités plus disco, électroniques, fortement dance floor. Snaith a souligné que cette version élargie de Caribou jouait seulement pour la cinquième fois ensemble cet été ; certainement une occasion qui a permis de lancer cette cavalcade durant laquelle la jeunesse d'Ottawa lève les bras encore et encore. Peu de morceau pops, un seul titre issu d'Andorra d'après moi, deux du plus ancien Up in Flame, dont mon petit préféré "Hendrix with KO" dont je reparlerai une autre fois. Le reste danse, danse et ondule, toujours atmosphérique et rêveur, mais un rêve sur piste de danse après plusieurs heures de transes, comme pour le joli Sun.

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