10 septembre 2010

"Shout" with the Isley Brothers, plus intense que le commun du twist

Shout
by the Isley Brothers (1959)

In the more demonstrative black congregations, to "shout" is to be possessed by the spirit, losing control of your mind and body, flailing and jumping so that the people nearby have to protect you from hurting yourself, and the Isleys conveyed all the joy and power of the ecstatic experience.
How the Beatles destroyed rock'n'roll
chapter "Twisting girls changed the world"
written by Elijah Wald (2009)

Au tout début des années, les Etats-Unis sont frappés par une folie pour le twist, nouvelle musique et nouvelle danse. La vague frappe particulièrement en 1962, où 6 albums contenant le mot Twist dans le titre font partie du Top 50 de l'année du Billboard ; en 1961, aucun album de rock n'apparaissait dans le classement, rien que des chansons, ballades, folk. C'est un véritable retour de flamme pour le de la danse, et tout le monde se lance : les artistes aux rythmes les plus dynamiques se voient accolés le label twist pour satisfaire les envies du public. Des compilations de titres rock sont sorties, titres n'ayant pas plus de 4 ou 5 ans, mais permettant de sufer sur la nostalgie des teenagers d'alors devenus adultes. Même Ray Charles a droit à un album renommé Do the Twist with Ray Charles !

La vague twist emporte une grande partie des orchestres de danse classique, et dans son livre Elijah Wald avoue que peu de teenagers connaissaient encore des danses comme le foxtrot à la fin des années 60. Car la grande révolution du twist, c'est la danse seule, sans que les partenaires se tiennent serrés. Facile à assimiler, joyeux, offrant une nouvelle forme liberté - en particulier aux femmes, libérée d'une forme d'astreinte à l'homme dans la conduite de la danse...

Dans l'ensemble, le twist paraît bien sage vu depuis notre époque, surtout associée à de grands titres comme "Let's twist again". Une folie assez superficielle, une sorte de mode : peut-être une nouvelle forme de mode pop liée à la danse, la première, mais qui sera suivie par beaucoup d'autres exemples plus tard. Nick Cohn est d'ailleurs assez sceptique avec la vague twist dans son livre Awopbopaloobop alopbamboom, loin de l'authentique appétit adolescent de certains morceaux de rock'n'roll ou de la pop anglaise des années 60. Folie très temporaire et artificielle.

Mais certains morceaux affichaient une sauvagerie plus marquée, une proximité plus forte avec les rythmes afro-americains les plus bruts. Avant de devenir des champions pop tout terrain (au moins 1 titre classé dans le Top 100 dans toutes les décennies de 1950 à 2000), les Isley Brothers se lancent par une musique de danse très énergiques. Le titre le plus évident est bien entendu "Twist and Shout" qui sera repris par les Beatles. Mais dès 1959, leur "Shout" offre une folie impressionnante et intense.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire