concert at the Mavericks, Ottawa, ON - August, 23rd, 2010
- Come on, let's have a great Monday night party!
Les hasards de la programmation rock d'Ottawa ont placé Free Energy un lundi ; groupe de fête, pas forcément à son aise en début de semaine face à un public peut-être prudent vis-à-vis du reste de sa semaine, mais groupe sans retenu, alors rapidement, les quatre ou cinq premiers rangs ne sont plus que pogo. Une vingtaine de fous sautillant pour un public autout de 150 ou 200 personnes, l'ambiance est bien tonique et sympathique, et les Free Energy n'y sont pas pour rien.
Un groupe vaguement garage, sûrement classique rock mais plein d'énergie, des Rolling Stones qui ne joueraient que des singles de trois minutes, riches en riff et en passages accrocheurs. Cheveux longs et moustaches, T-shirts unis et jeans plutôt serrés, mais sans pose façon mode, façon petits rockers radical chic ; rien qu'une bande de potes aimants danser sur du bon rock, et danser, danser. Le chanteur ondule ravi avec des cambruresà la souplesse fraîche, qu'importe que Mick Jagger ou Iggy Pop ait déjà popularisés de telles danses de Saint Guys sexuées, leur plaisir est comminicatif ; il serait presque tentant d'avoir les cheveux mi-longs et raides pour pouvoir les agiter encore et encore.
Mais les têtes d'affiche Titus Andronicus n'ont rien à envier à Free Energy en terme d'engagement, et sont certainement encore plus excités. Pas étonnant que les deux groupes aient été cités dans les 7 jeunes groupes à suivre en 2010 par Rolling Stone US. Titus Andronicus, c'est 5 jeunes musiciens du New Jersey, 3 guitares et une basse, une batterie qui roule, 5 voix qui se mêlent parfois, un chanteur et une guitariste qui sautent à chaque décharge électrique : un groupe fascinant et déchaîné, hurlant et jouant fort, une magnifique décharge punk jeune et excitée.
Mais une décharge d'autant plus fascinante qu'elle propose une construction et une recherche impressionnantes pour une telle musique. En posant vaguement l'oreille, on peut penser à quelques scies rapides façon Ramones, deux minutes du même bourdonnement sale joué à toute vitesse ; mais au bout d'une minute, un chant hurlé s'ajoute ; puis une minute plus tard, un autre riff surgit et tous sautent ; puis un soupire, certains applaudissent, mais ce n'était qu'un sursi, d'autres glapissements s'invitent ; les morceaux peuvent ainsi durer 7 ou 8 minutes, comme des collages fous mais cohérents de courtes séquences ; du punk progressif ?
Du très bon indie, intuitif mais travaillé, sachant introduire d'autres rythmes, quelques touches de clavier, un peu de violon, des pulsations de batteries façon folk song irlandaise, des chansons aux longues phrases comme du Bob Dylan glapi à la folie. C'est cela, un punk un peu progressif, un peu folk ; rien de très nouveau peut-être, il n'y a qu'à lire la demi-douzaine de groupes cités des les critiques de Pitchfork ; mais le résultat est délicieux, superbe décharge de divertissement et d'investissement musical.
Difficile de rêver mieux pour une fête du lundi soir ; en attendant de se plonger dans les subtilités des albums...
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