by The Horrors (2009)
The Horrors, groupe NME s'il en est. Couverture en août 2006 soit 6 mois avant la sortie de l'album, articles péremptoires, description des fan et de leurs costumes gothiques, sauveurs du rock cela va sans dire, et pendant ce temps-là, en France ou aux Etats-Unis, les Horrors restent plutôt méconnus. Parfois évoqué pour ce fait de gloire, une vidéo réalisée par le célèbre Chris Cunningham, là aussi avant la sortie du moindre album. Difficile de les imaginer sortant vraiment des îles britanniques malgré leur 1er album apparemment honnête ; ils font la première partie des Artic Monkeys ou des Black Rebel Motorcycle Club, mais que pourront-ils créer à partir de leur mélange punk-gothique frustre ?
D'autant que l'on n'entend plus vraiment parler d'eux après mi-2007 : perdus dans de longues sessions d'enregistrement, le spectre du deuxième album prétentieux et toute la mythologie...
Mais la maturation semble avoir été bénéfique pour leur nouveau Primary Colours. Bien entendu, ils restent un phénomène terriblement anglais : le NME crie au génie, la liste de leurs concerts de l'été ressemble à un long tour de l'Angleterre dans tous ses recoins rocks. Mais les critiques étrangères sont bienveillantes, des toujours anglophiles Inrocks jusqu'aux très américains Pitchfork, et mêmes le fanzine canadien Exclaim!. Les Horrors ont lâché la bride à leurs pulsions psychédiliques sombres, les guitares hurlent toute leur réverb' et crie soudain leur sursaut punk, des claviers étranges papillonnent, et le chant navigue loin, loin, tout au fond de l'écho : noisy, goth, au synthétisme minimale, de jolis morceaux de cold wave encore dynamique. Leur Sea within the sea est ainsi un agréable morceau de bravoure de plus de 7 minutes, rugueux et rigide, droit, cotonneux et nébuleux, souriant bizarrement sur sa tout fin.
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