Février 2010, le théâtre d'Outremont accueille Owen Pallett pour un joli concert à Montréal. Les demeures bourgeoises d'Outremont sont entourées de neige, petits restaux agréables dans la rue où je déguste une soupe à l'oignon avec un kir : la soirée s'annonce douce et touchante avec le violoniste et ses chansons à tiroirs.
Mais la première partie s'ouvre surprenante sur une longue brindille insoupçonnée. Comme Pallett, un artiste solo, lançant les beats sur sa petite machine, puis pianotant sur le synthétiseur ou plaquant des accords sur sa guitare, des assemblages vaguement indie, assurément pop. La musique flotte agréable et détendue, rigolote, mais c'est l'aspect de ce personnage qui capte l'imagination. Immense silhouette longiligne et colorée, baskets vintage aux teintes violettes, collant zèbre sur ses baguettes de jambes, blouson en jean cintré, coupe peroxydée et maquillage mauve mi-Bowie, mi-années 80. Voilant une saisissante figure glam à l'humour intense, à la présence modeste, un personnage, une vision.
Je ne connaissais rien de Diamond Rings avant cette apparition. Pourtant, le personnage faisait le buzz depuis quelques mois dans le milieu indie. Et une histoire pas banale...
A l'été 2008, John O'Regan se retrouve à l'hôpital. Il est chanteur du groupe The D'Ubervilles, groupe post-punk de la scène de Montréal. Le séjour traîne un peu, le moral est bas, John O'Reagan se met à travailler sur des chansons à l'hôpital, avec les contraintes liées à ce cadre. Un véritable projet solo, par la force des choses, dont la teinte s'éloigne peu à peu de l'indie punk des D'Ubervilles. Car c'est en figure glam que John O'Regan sort de l'hôpital, Diamond Ring à la coupe de outrageuse, au maquillage appuyé, aux vêtements fluo sortis d'un magasin d'occasion ou de certains films d'Almodovar.
Une métamorphose assez fascinante, une petite légende indie, insuffisante à expliquer l'enthousiasme du public d'Outremont, ce soir de février 2010. Le public de la première partie s'embrase pour Something Else, tube qui a parcouru les blogs à l'hiver 2009-2010, petite bombe entêtante à l'efficacité imparable, au charme pop indéniable. La puissance du morceau est telle que je l'ai entendu sur une radio commerciale en décembre 2010...
Personnalité intrigante, tube pop pour prendre de l'élan, la trajectoire prend finalement son envol à l'automne 2010, avec la sortie de l'album Special Affections. Album salué par le monde de l'indie nord américain, notation enthousiaste sur Pitchfork, couverture du journal gratuit Exclaim! : un écho porté par la puissance des chansons, loin d'être des copies du tube Something Else, offrant une sensibilité douce, joliment écrite, cristalline, mouvante. Une complexité caché sous des ingrédients dépouillés, très simples, mais un maniement du song-writing assez fascinant...
La nouvelle video pour It's not my Party illustre bien ces différentes facettes. Ballade doucement entêtante, toute simple, aux écorchures discrètes, et la vidéo s'écoule à l'unisson comme une déambulation nocturne et mélancolique. Voir Diamond Rings serrer les manches de son anorak blanc dans la nuit est une image d'une superbe poésie urbaine.
A l'été 2008, John O'Regan se retrouve à l'hôpital. Il est chanteur du groupe The D'Ubervilles, groupe post-punk de la scène de Montréal. Le séjour traîne un peu, le moral est bas, John O'Reagan se met à travailler sur des chansons à l'hôpital, avec les contraintes liées à ce cadre. Un véritable projet solo, par la force des choses, dont la teinte s'éloigne peu à peu de l'indie punk des D'Ubervilles. Car c'est en figure glam que John O'Regan sort de l'hôpital, Diamond Ring à la coupe de outrageuse, au maquillage appuyé, aux vêtements fluo sortis d'un magasin d'occasion ou de certains films d'Almodovar.
Une métamorphose assez fascinante, une petite légende indie, insuffisante à expliquer l'enthousiasme du public d'Outremont, ce soir de février 2010. Le public de la première partie s'embrase pour Something Else, tube qui a parcouru les blogs à l'hiver 2009-2010, petite bombe entêtante à l'efficacité imparable, au charme pop indéniable. La puissance du morceau est telle que je l'ai entendu sur une radio commerciale en décembre 2010...
Personnalité intrigante, tube pop pour prendre de l'élan, la trajectoire prend finalement son envol à l'automne 2010, avec la sortie de l'album Special Affections. Album salué par le monde de l'indie nord américain, notation enthousiaste sur Pitchfork, couverture du journal gratuit Exclaim! : un écho porté par la puissance des chansons, loin d'être des copies du tube Something Else, offrant une sensibilité douce, joliment écrite, cristalline, mouvante. Une complexité caché sous des ingrédients dépouillés, très simples, mais un maniement du song-writing assez fascinant...
La nouvelle video pour It's not my Party illustre bien ces différentes facettes. Ballade doucement entêtante, toute simple, aux écorchures discrètes, et la vidéo s'écoule à l'unisson comme une déambulation nocturne et mélancolique. Voir Diamond Rings serrer les manches de son anorak blanc dans la nuit est une image d'une superbe poésie urbaine.
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